L’hypnose regroupe un ensemble de techniques de sujétions psychologique et physique qui, utilisées sans éthiques et associées à des procédés de manipulations mentales, peuvent conduire au développement de Dérives sectaires comme le montre cette enquête sur les pratiques du Dr Philippe MIRAS, Dr de l’antenne sud de l’association opaque sectaire AFNH dirigée par Olivier Perrot, ainsi que de son syndicat dont personne ne connaît le bureau ni les statuts. Et les pratiques de ses associés divers (secte de l’ARCHE, secte « Hypnose profonde, neurosciences et new-age » de Daniel Goldschmidt, secte hypnoscientiste de Laurent BERTIN et leurs accolytes d’hypnoses & compagnie)
Plusieurs éléments permettent de savoir comment détecter une dérive sectaire (source site de la Miviludes).
Dans le milieu de l’hypnose et du coaching, j’ai pu observer et subir plusieurs des éléments renseignés par la Miviludes suite à l’emprise que Philippe MIRAS a exercé sur moi en tant que Directeur de l’AFNH Sud
« Dérives concernant les personnes :
- adoption d’un langage propre au groupe
- situation de rupture avec la famille ou le milieu social et professionnel
- soumission absolue, dévouement total aux dirigeants
- perte d’esprit critique
- existence d’atteintes à l’intégrité physique ou psychique
- manque de sommeil
Comment déceler l’influence sectaire en matière économique et financière ?
- participation à des conférences, stages, séminaires, retraites, en France ou à l’étranger
- existence d’escroqueries ou de publicité mensongère sur les qualités substantielles d’un produit ou d’un service
- acceptation d’exigences financières de plus en plus fortes et durables
Comment déceler l’influence sectaire dans le domaine de la vie sociale et démocratique ?
- discours antisocial ou anti démocratique
- critique des institutions de la République
- tentatives d’infiltration ou de déstabilisation des pouvoirs publics
- détournement de marques, dessins, titres et modèles officiels pour amener une confusion dans l’esprit du public »
Rapport d’activité 2021 de la MIVILUDES
Consultez le rapport de 2021 https://www.miviludes.interieur.gouv.fr/sites/default/files/publications/francais/MIVILUDES-RAPPORT2021_web_%2027_04_2023%20_0.pdf
L’éditorial de Sonia Backès s’ouvre ainsi : « Les phénomènes sectaires portent délibérément atteinte à la liberté de conscience et à l’intégrité des individus. Les effets de leurs agissements sur les familles, les proches, et plus largement
sur la cohésion nationale sont délétères. Ces dérives sectaires ostracisent, ruinent, blessent et parfois, tuent. »
Des propos alarmants face à un constat grandissant de Dérives sectaires dans le champ des Pratiques de Soins Non Conventionnelles (PSNC), un secteur en fort développement et qui réprésente une manne financière importantes pour les organismes de formation, dans le domaine du mieux-être qui n’est pas réglementé, sauf pour les professionnels du médical.
1 Français sur 2 aurait déjà fait appel aux médecines douces (48%) et 15% envisageraient de le faire dans les 12 prochains mois. On observe en outre un attrait nettement supérieur pour les femmes, avec près de 57% de bénéficiaires (vs 39% des hommes). C’est ce qu’a révélé l’Observatoire français des médecines douces* le 22 septembre 2022.
Dans son éditorial, Sonia Backès poursuit : « Dans une période où les phénomènes sectaires se ravivent et se renouvellent, le rôle joué par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) est indispensable. En 2021, le nombre de saisines dont elle a été l’objet a ainsi bondi de 33 %, pour atteindre 4020 sollicitations. »
Le rapport montre que 42% des saisines concernent le Pole santé (25%) et le Pole économique et financier (17%)
Le plus grand nombre de saisine concerne la Santé (744) dont 520 directement liées aux PSNC dont l’hypnose fait partie.
Page 100, le Rapport de la Miviludes de 2021 souligne l’existence de dérives sectaire parmi les praticiens en hypnose et coaching, ainsi que chez les vendeurs de formations, produits et services en développement personnel et professionnel.
Les groupes sectaires ciblent les personnes en manque de confiance en soi et/ou en quête de sens et d’épanouissement personnel et professionnel, majoritairement des femmes en reconversion (suite à un burn’out ou une « crise de la quarantaine »).
Comme le dit la MIVILUDES, on entre dans la spirale de « La marchandisation de l’épanouissement personnel ». Avec 4 phases :
- La phase de séduction avec un marketing parfaitement maîtrisé
- La déconstruction par un processus initiatique et l’obtention de certifications
- La reconstruction avec une nouvelle éthique qui prend lieu et place de l’éducation reçue jusqu’alors (l’adoption des « présupposés de la PNL » par exemple)
- La consolidation par la formation, porte d’entrée pour offrir d’autres services
En effet, sans cesse, de nouvelles formations, modules complémentaires vont nous être proposés à la vente (psychopathologie, neurosciences, addictions, poids & tabac, burnout, « sagesse universelle », « intelligence émotionnelle » etc) nous laissant croire à un perpétuel sentiment d’insuffisance et d’illégitimité auquel il faudra pallier en enchaînant les formations diverses (incluant modules « confiance en soi », « syndrôme de l’imposteur », « développement d’activité », marketing etc.)
Bon nombre de centre de formations vendent du rêve : un nouveau métier, en brandissant des certifications pompeuses, voire des pseudo-diplômes qui n’ont qu’une valeur marketing et aucune reconnaissance légale. Les apprenant vont passer de mains en mains dans un réseau organisé de centre de formation dirigés par des gourous qui se sont partagés le marché de l’hypnose et de la PNL, en 2013, comme on le voit dans l’article consacré aux dessous de la dérive sectaire.
Le rapport indique : « Les coûts [de formation] varient de quelques centaines d’euros à des dizaines de milliers d’euros. Le coaching se présente très souvent sous la forme de modules avec une progression qui peut conduire les stagiaires à se former sur un an voire deux ou trois ans selon les coachs. » […] Ces dispositifs de formation et de coaching conduisent à un enfermement des membres dans un système. Les individus perdent alors le contrôle de leur vie. Ils se retrouvent dans une situation où ils sont incapables de réagir. Ces éléments sont propres à caractériser une situation d’emprise mentale. À l’issue de ces formations, les stagiaires se retrouvent endettés avec un sentiment de culpabilité et une confiance en soi totalement détériorée. »
Le rapport souligne par ailleurs l’existence d' »être supérieurs » qui auraient des enseignements particuliers (un peu comme les « élus » de la formation « Secret Level » de la secte de l’ARCHE).
Page 103, il est en outre indiqué et je confirme en avoir fait les frais : « Par ailleurs, régulièrement, il est à noter que toute contestation ou témoignage – qu’il prenne la forme de reportage, documentaire, ou simple commentaire négatif publié sur les réseaux sociaux – fait immédiatement l’objet d’assauts des membres du groupe voire du meneur lui-même. Celui-ci exerce alors à nouveau une certaine pression psychologique, soit directement soit par l’intermédiaire de son groupe de soutien, pour discréditer la victime, affaiblir la portée de son témoignage et contribuer à une forme de lynchage. »
Répartition des dérives sectaires
Source : Fiche synthèse de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)
On observe que les dérives sectaires s’observent au delà des champs habituels connus du New-Age et de l’ésotérisme et que la dérive sectaire que je dénonce s’étend sur plusieurs champs connus de la Miviludes :
- Vente multi-canaux et marketing réseau
- Médecine complémentaire et alternative
- Psychothérapie et développement personnel
- Mouvance New-age (particulièrement le groupe « Hypnose Profonde de Daniel Goldschmidt)
- Spiritualité orientale et mouvance bouddhiste (particulièrement le groupe « Hypnose Profonde de Daniel Goldschmidt)
* L’Observatoire français des médecines douces est issu de l’enquête commandée par Médoucine et réalisée en ligne du 7 au 12 septembre 2022 par le cabinet Quintessens auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
